Bolivie : du 13 Mai au 02 Juin 2010

Itinéraire Bolivie

 

J223 13/05/2010 départ pour le salar d'uyuni 1er jour sud lipèz

 

J224 14/05/2010 2ème jour sud lipèz

 

J225 15/05/2010 3ème jour sud lipèz – arrivée à uyuni

 

J226 16/05/2010 bus uyuni - tupiza

 

J227 17/05/2010 visite tupiza

 

J228 18/05/2010 bus tupiza – potosi

 

J229 19/05/2010 potosi

 

J230 20/05/2010 potosi

 

J231 21/05/2010 bus potosi – sucré

 

J232 22/05/2010 sucré

 

J233 23/05/2010 tarabuco – départ en bus pour la paz

 

J234 24/05/2010 la paz

 

J235 25/05/2010 la paz

 

J236 26/05/2010 la paz

 

J237 27/05/2010 tiwanaku

 

J238 28/05/2010 bus la paz – copacabana

 

J239 29/05/2010 copacabana

 

J240 30/05/2010 ile du soleil

 

J241 31/05/2010 bus copacabana – la paz

 

J242 01/06/2010 La paz

 

J243 02/06/2010 Bus la paz -arica (chili) 

Jour 223 : premier jour sud lipez

 

Nous partons vers 8h pour notre excursion de 3 jours : première étape l'immigration chilienne et son poste de frontière blindé de monde. Après 45min d'attente, on a enfin notre permission de sortie et nous pouvons partir pour la bolivie. Après 40 min de route où l'on ne fait que monter, on arrive à l'immigration bolivienne. ici, tout est plus rapide et c'est tant mieux. On prend notre petit déjeuner au pied du volcan licancabur et c'est ici que nous commençons notre périple en 4x4 avec trois jeunes anglais. On s'arrête à l'entrée du parc où l'on utilise nos premiers bolivianos et c'est parti pour ... 10 min de route. Premier arrêt à la laguna blanca, c'est une énorme lagune toute blanche et gelée, on en prend plein la vue, ça commence bien ! Puis c'est reparti pour ... 10 min de route. Là on s'arrête à la lagune verde : une lagune de couleur émeraude avec en arrière plan le volcan licancabur, c'est bluffant ! notre trajet suivant est un peu plus long, heureusement notre 4X4 est plutôt confortable et c'est idéal lorsque l'on est que 5. On fait un bref arrêt dans le désert de Dali où quelques cailloux dépassent du sol sableux. Il semblerait que Dali est peint ce décor. Notre prochaine destination est le salar de chalviri avec son bain chaud. Nous sommes un peu plus temeraires que la dernier fois car on ose tremper nos pieds dans le petit bassin d'eau chaude. Nous n'irons pas plus loin car le vent est glacial et nous ne voulons pas geler sur place en sortant de l'eau. On reprend la route : direction les geysers de sol de manana. C'est un labyrinthe de galeries où s'élévent des voluptes de fumées. Dans certains creux, il y a de la boue en ébullition. On se croirait revenu au vietnam avec nos bains de boues. Mais ici la température est de 120 à 130°, on ne le tentera donc pas. il est 14h30 et nous n'avons toujours pas manger c'est un peu dur mais les paysages sont tellement beaux qu'on l'oublierait presque. On trace la route jusqu'à notre refuge pour la nuit qui se situe juste à coté de la laguna colorada. On s'installe dans notre dortoir sans chauffage (4200m) et on mange enfin. Puis, nous sortons faire une petite « chasse aux lamas » digestive. On finit la journée avec un coucher de soleil sur la laguna colorada qui est rouge à cause des planctons qui l'habitent. Il y a pleins de flamants roses superbes mais pas très sympas car ils s'envolent tout le temps quand on est pas prêt à les prendre en photos. Le froid arrive avec la nuit et après une heure sur les bords de la lagune, on rentre au refuge. Fait étonnant, on nous sert déjà le repas du soir. Tant mieux, cela nous réchauffe et on pourra se coucher tôt. La soirée se termine à 19h pour moi et à 21h pour alex qui rattrape son retour dans les récits.

 

Jour 224 : deuxième jour sud lipez

 

La nuit soit disant la plus terrible de notre vie s'est finalement très bien passée et nous avons très bien dormi (on a même eu un peu chaud mais il ne faut pas le dire car certains de nos compagnons eux ont eu très froid). On se lève donc vers 7h30 pour prendre notre petit déjeuner puis à 8h30, une fois les sacs sur le toit (bien protégés), nous partons pour notre deuxième jour de découverte du sud lipez. Le temps n'est pas au beau fixe comme la veille et les nuages ne permettent pas au soleil de nous réchauffer, du coup, on a un peu froid. Notre premier arrêt se fait près de l'arbre de pierre. C'est une formation rocheuse (certainement du aux nombreuses coulées de lave) qui est « taillée » par le vent. L'arbre de pierre est la plus significative mais en fait c'est toute une partie de l'altiplano qui est ainsi formé. Malheureusement, les touristes n'étant pas très responsables ne font que grimpés sur ces formations; l'arbre de pierre est déjà encadré par des barrière, à quand les autres si cela continue ! On reprend ensuite le 4x4 car nous avons une longue journée devant nous pour atteindre ce soir les limites du salar d'uyuni. On continue de monter et on n'est pas loin des 5000m d'altitude. Notre chauffeur s'arrête de temps en temps pour que nous puissions prendre des photos des magnifiques panoramas qui nous entourent. Peu avant le repas, on s'arrête à une première lagune, la lagune honda toute blanche et gelée où quelques flamants barbotent dans la seule partie non gelée. On peu marchait un peu autour, notre chauffeur nous récupérant un peu plus loin. On s'amuse à lancer des cailloux et à faire des ricochets sur la glace. On part ensuite pour la lagune hedionda, semblable à la précédente par ses nuances mais qui n'est pas gelée. On y trouve également une plus grande concentration de flamants roses et gris. On a une heure pour se promener le temps que notre chauffeur installe le repas. Puis c'est autour de la table que nous nous réunissons tous pour un bon repas. On passe ensuite devant une troisième lagune, la lagune canapa, où quelques vignognes (minuscule lama) sont venues se rafraîchir. On demande à notre chauffeur de s'arrêter pour faire quelques photos. On se croirait dans un décor de carte postale. La journée en 4X4 est longue mais les paysages sont très changeant : on passe dans une sorte de canyon, dans des déserts de pierre (où l'on a pu observer le volcan collague), entre les volcans et on termine notre journée par la traversé du salar de chiguana. C'est splendide ! Le salar est entouré de volcan, il est de couleur blanche/grise et extrêmement plat, on pense déjà au salar d'uyuni mais on n'y est pas encore. On s'arrête un bon moment au milieu de ce salar où passe la ligne de chemin de fer allant à uyuni. C'est incroyable de penser que le train traverse l'altiplano ainsi aux milieu de nulle part. Le soleil décline et il est temps pour nous d'arriver à destination. A la sortie du salar, ce trouve le village de san juan, on s'y arrête pour faire quelques courses puis on rejoint notre hôtel de sel. Comme son nom l'indique, il est fait de sel (parpaing, table, chaise, ...) c'est assez beau ! Nous avons la chance d'arriver les premiers, on a donc le droit à la seule chambre dite matrimoniale (un grand lit pour deux plutôt rare ici). On se dépêche d'aller se doucher avant que l'hôtel ne se remplisse puis on s'installe devant un thé bien chaud. Vers 19h, on nous sert un bon dîner arrosé au vin chilien puis direction le dodo. Comme on n'a pu rechargé l'ordi (moyennant finance) on se regarde les photos puis on s'endort emmitouflé sous toutes nos couches de vêtements et de couvertures (sans oublier le duvet). Demain, lever de bonne heure, c'est pour la bonne cause ...

 

Jour 225 : fin du tour sud lipez

 

Malgré un réveil très matinal (4h30), je suis en forme car aujourd'hui, nous allons découvrir le salar d'uyuni, le plus grand salar au monde, le point final de cette excursion de trois jours. J'attendais cela avec impatience, pour moi cela faisait parti de mes impératifs du voyage. On boucle les sacs avant de les donner à xavier pour qu'il les attachent sur le toit et nous nous faufilons dans la voiture. On a une bonne heure et demi de route avant d'être définitivement sur le salar. Personne ne parle dans la voiture, il y règne un silence imperturbable. Il faut dire qu'il fait très froid et que l'on est tous crevés. Au bout d'une heure, on commence à distinguer un changement de végétation puis on voit au loin une grande étendue paraissant plus blanche. On s'approche doucement du salar tandis que le jour commence à faire son apparition. Je commence à me dire qu'il va falloir mettre le turbo car le soleil ne va plus tarder et nous ne sommes pas encore au milieu du salar. Finalement, notre chauffeur fonce et lorsque nous pensons qu'il est l'heure de s'arrêter (sinon on va voir le lever de soleil dans la voiture) on lui demande de stopper la voiture. On restera environ une heure à contempler le lever du soleil sur le salar. Quelques nuages nous empêchent de le voir entièrement mais cela donne plus de nuances de couleurs au ciel. On reste bouche-bée devant cette étendue si blanche et si plane, C'est spectaculaire. On part ensuite sur une île très semblable à l'ile pescado (ile du poisson) où se dressent des centaines de cactus géants (jusqu'à 12m) perdue au milieu du salar. On a de nouveau une heure pour profiter des lieux et monter au sommet de l'ile où l'on a une vue à 360° sur le salar. La montée est un peu difficile car je me sens vite essoufflée (on est pourtant « qu'à » 3600m) mais ça valait l'effort. On est devant l'un des plus beaux paysages du voyage, je n'ai pas les mots pour vous décrire cette sensation. On s'installera un moment à contempler le salar, on y verra même 2 viscaches (lapin/écureuil) avant de redescendre prendre notre petit déjeuner au pied de l'ile. Après le petit déjeuner, on nous laisse du temps pour se promener et commencer une série de photos sur le salar. Les perspectives ici sont complètement chamboulées et permettent des photos plutôt rigolottes. Nos premiers essais ne sont pas vraiment concluant mais ça nous fait bien rire. On repart ensuite sur le salar, nous faisons environ 30 kms avant que xavier coupe le moteur au milieu du salar : nous avons encore une heure dans cette immensité blanche pour se balader et faire des photos. Tous nos essais ne fonctionnent pas à la perfection mais ce n'est pas grave, cela nous a fait trop rire. Il est presque 11h et c'est l'heure de partir. Je regrette déjà le salar, j'y serais bien restée une journée entière et même plus mais il faut aller à uyuni. En chemin, on s'arrête à une exploitation de sel. L'arrêt est rapide, juste de quoi faire une photo et nous repartons. A la sortie du salar, une pause « commerciale » s'organise. On préfère rester dans le 4x4, ce n'est pas aujourd'hui que nous achèterons des souvenirs. On attend un peu nos compagnons de route puis après 20 min nus arrivons enfin à uyuni. La seule chose à voir ici est le cimetière des trains : rien d'exceptionnel, on aurait largement pu s'en passer surtout qu'autour c'est une véritable décharge, ça nous fait mal au coeur de voir cela après 3 jours en pleine nature. Le 4X4 nous dépose ensuite en ville, nous ne sommes pas très loin de notre hôtel. On s'installe puis allons retirer de l'agent, acheter notre billet de bus pour tupiza puis on finit par aller déjeuner, il est presque 14h. On va ensuite sur internet mais la connection n'est pas fameuse, on ne peut pas vraiment vus donner des nouvelles. L'après midi passe finalement très vite et vers 18h30, nous ressortons dîner avant de se mettre au chaud sous nos épaisses couvertes, il est temps de dormir.

Jour 226 : départ pour tupiza

Deuxième jour de suite que nous nous levons à 4h30, ça commence à être dur. Malheureusement, nous n'avons pas le choix, notre bus part dans une heure. Juste le temps de finir de boucler nos sacs et nous parcourons les rues mortes d'uyuni en direction de la gare routière. Quand on y arrive, il n'y a personne. On attend presque 15min que notre agence finisse par ouvrir. Entre temps, une vielle dame a essayé de nous revendre des tickets de sa compagnie mais on les avaient déjà. Quelques minutes plus tard, on apprend que nous partons à tupiza non plus en bus mais en 4x4. On se dit que c'est chouette car la route bien que magnifique n'est pas facile : ce n'est que de la piste. On déchante vite lorsqu'on voit que nous sommes 11 dans le véhicule (prévu pour 7). Alex et moi nous retrouvons devant à coté du chauffeur sur une place pour 1. On est super mal installé mais on essaye de ne rien dire. On finit même par somnoler un peu. On pensait retrouver un peu de chaleur en partant à tupiza mais le début du voyage se fait sous la neige, on commence à regretter notre choix. Deux heures plus tard, nous nous arrêtons dans un village sous une tempête de neige. On se demande ce qu'on fait là et on comprend que le 4x4, c'est fini, on doit attendre un bus qui ne partira que dans deux heures. Super, cette fois c'est le pompon : on doit attendre sous la neige un bus incertain. Finalement, au bout d'1h30, on monte à bord d'un bus plutôt confortable (comparé au 4x4). On mettra 4h de plus pour arriver à Tupiza sans compter sur un passage difficile où tout le monde a du descendre du bus pour que celui ci passe. Tupiza, aux premiers abords n'est guère plus sympa qu'uyuni. On trouve facilement notre hôtel que l'on négocie (première négociation en bolivie réussie). On commence à se documenter sur les tours organisés autour de la ville mais il est l'heure de trouver à manger car nous sommes dimanche et tout ferme à 14h (il est 13h45). Après une bonne pizza (pas très bolivien), on fait deux agences et on se décide sur un tour appelé « trianthlon » (on vous en dira plus demain). Après cela, on part acheter notre billet de bus pour aller à potosi, plus au nord mais à 4090m d'altitude. On passera la fin d'après midi à refaire notre itinéraire pour le pérou et la bolivie car nous avons deux impératifs : réserver le train pour le macchu picchu et arriver en équateur le 7 juillet pour prendre l'avion pour les galapagos. Lorsque nous voulons aller sur internet, il y a une coupure d'électricité dans toute la ville, tant pis, on part donc manger puis on rentre se coucher rapidement.

Jour 227 tupiza

Aujourd'hui, nous partons pour une journée dans les alentours de tupiza. C'est un peu mon cadeau d'anniversaire avant l'heure mais demain, nous serons dans le bus en direction de potosi. On se lève vers 8h puis allons prendre notre petit déjeuner. Nous avons la surprise d'avoir un déjeuner digne de ce nom, ça nous fait bien plaisir surtout qu'à midi, normalement, nous ne devrions qu'avoir un « snack ». Vers 9h30, on descend pour attendre notre jeep. On fait la connaissance d'un israélien qui fera le tour avec nous. On nous remet des supers chapeaux de cow-boys et c'est parti ! Cette excursion se fait en trois temps : jeep, marche puis rando à cheval (voilà pourquoi cela s'appelle le triathlon). On commence par trois bonnes heures de jeep qui nous permettent d'aller au nord de tupiza voir le « sillar » et le quebrada palala qui sont de magnifiques formations rocheuses rouges vives. Pour vous mettre dans l'ambiance, les environs de tupiza font penser à un décor de farwest, avec des canyons rouges et des cactus partout (sans oublier les chevaux). On repasse ensuite par la ville où l'on récupère notre pique-nique avant de rejoindre le  sud de tupiza et d'autres étranges formations rocheuses. A partir de ce moment là, notre israelien, jusqu'ici adorable devient infecte. En effet, les conditions météo sont favorables mais un vent violent soulève la poussière et le sable, ce qui n'est pas très agréable (mais après 3 jours dans le salar, ce n'est plus dérangeant) mais cela énerve au plus au point notre compagnon de route. Celui ci finira la matinée à l'arrière du 4X4 allongé à dormir et après le déjeuner rentrera à l'hôtel sans finir la journée. Nous n'avons pas réellement fait un triathlon mais plutôt un biathlon car la marche fut très courte (à peine 10 min) mais il et possible que notre guide (voyant la réaction de l'autre pigeon) n'est pas voulu aller plus loin. On revient un peu sur nos pas pour voir un tunnel creusé dans la falaise puis nous partons pour le site de toroyo où une superbe place de pique-nique nous attend. Les lieux sont superbes malgré la poussière qui nous empêche de pouvoir en profiter pleinement. Notre guide nous propose de manger dans le 4X4 mais on joue le jeu de vouloir manger dehors (on est quand même venu là pour voir ce magnifique décor). On se paie de bons fous rires en mangeant quand le vent vient nous « dégommer ». On se prend des cailloux en pleine face, heureusement on a notre chapeau pour nous protéger. On sait franchement bien marré surtout avec l'autre qui s'est enfermé dans la voiture. Après le repas, on rejoint nos montures. C'est parti pour 3 heures de randonnée équestre, depuis le temps que j'en avais envie ! On traverse une autre partie des canyons de tupiza, les paysages sont semblables à ce matin mais à cheval on peut vraiment prendre son temps pour observer. On traverse la porte du diable puis la vallée des los machos (à traduire par la vallée des pénis rocheux) et le canyon del inca. La ballade nous prend environ 2h45. Évidement, j'hérite du cheval le plus « méchant » : il veut mordre tous les autres chevaux qui voudraient lui passer devant ce qui me vaut des petits coups de frayeurs et quelques départs au trop. Quand un des chevaux part au trop, malheureusement les autres le suivent : ce qui n'est pas rassurant et fait un peu mal à nos postérieures peu habitués. On finit la journée vers 16h. On rentre à l'hôtel à pied puis on essaye d'aller sur inernet mais une fois de plus cela ne marche pas dans toute la ville. On passe la fin de la soirée à écrire nos récits et à trier les photos. On sort ensuite pour aller manger (encore une pizza) puis on rentre se coucher. On se fait batman 3 en anglais sous titré espagnol avant de s'endormir.

 

Jour 228 : départ pour potosi

Nous nous levons tranquillement car notre bus n'est qu'à 10h30. On en profite donc pour faire une grasse matinée c'est à dire jusqu'à 8h30. Puis nous descendons prendre notre petit déjeuner qu'on ne louperait pour rien au monde : du bon pain croustillant et un jus de fruit pressé (en autre chose) nous attendent. Puis, pendant qu'alex part chercher un petit pique-nique pour le bus, je finis de faire les sacs. Vers 9h45, on part à pieds à la gare routière. On attend un peu puis on commence à s'impatienter, on nous demande d'être là 30 min avant le départ mais 10min avant il n'y a toujours pas de bus. L'heure fatidique arrive, toujours rien. Les rabateuses crient toujours notre destination, on ne s'inquiete donc pas. 30 min plus tard, les bus continuent leurs défilés mais pas l'ombre du notre, on tourne en rond, tous les passagers de la gare sont partis, on est plus qu'une dizaine à attendre. Finalement 2h plus tard (sans exagération), on nous annonce que nous allons avoir un autre bus et qu'il faut aller sur la route principale pour l'avoir. Ni une ni deux, on file sur la route. Là on comprend que nos rabateuses viennent de « détourner » un bus : la moitié des passagers doivent descendre (alors qu'ils vont au même endroit que nous) et nous prenons leurs places. Ce n'est pas très correct mais on a enfin un bus pour potosi. Evidemment, nous n'avons pas de réservation d'hotel (assez compliqué à faire en bolivie) et nous allons arriver au milieu de la nuit, ce qui ne nous enchante guère. On essaie de tuer le temps comme on peut mais javoue que ce trajet fut long. On pense que le bus a eu un accident avant d'arriver à tupiza, son pare-brise est défoncé et on devra même s'arrêter à un moment pour le scotcher. finalement, notre chauffeur est un vrai fou qui n'a qu'une hâte, c'est d'arriver ! C'est donc avec plus de 2 heures d'avance que nous arrivons sur la ville de potosi à 4090m d'altitude (ce qui en fait la ville de 100 000 habitants la plus haute du monde). La descende sur la ville n'est guère engageante, on traverse tous les quartiers et faubourgs qui n'ont rien d'une ville coloniale soit disant classée au patrimoine mondial de l'unesco. On espère que le quartier que nous avons choisi est plus joli. A la descente du bus, un chauffeur de taxi nous interpelle, on décide de le suivre : pas le temps d'essayer de trouver un microbus pour le centre, ça ira plus vite comme ça. On arrive devant le seul hôtel dont on se souvenait du nom sur notre guide (rangé dans un des sacs) : la compagna de jesus. Et oui, pour mon anniversaire (pas super la journée) on va dormir dans un couvent converti en hôtel. C'est très sympa, les chambres (monacales) s'articulent autour de petits patios. Pendant que je m'installe, alex part à la banque car on n'a plus un bolivianos en poche pour payer la chambre et manger. On ressort ensuite pour manger : on est en plein centre ce qui nous rend la tache facile. Pour mon anniversaire, on se paie une pizza et des jus de fruits pressés puis c'est sous nos 6 couvertures que nous nous endormons bien emmitouflés (et oui ici pas de chauffage alors que la température avoisine les 0°c toutes les nuits).

 

Jour 229 : potosi premier jour de visite

On se lève tranquillement, la nuit a été plutôt froide mais nos 5 couvertures bien que très lourdes nous ont tenues chaud. Ce matin, on va visiter le couvent santa thérésa qui a été à moitié converti en musée. En y arrivant, on a tout juste le temps de s'insérer dans une visite guidée en espagnol. ce couvent était pour les filles de bonnes familles, il fallait donner une dote de 2000 pièces d'or pour y rentrer (ou son équivalent en objets d'art -qui agrémentent aujourd'hui le musée-). Les filles y rentraient à 15 ans et n'en ressortaient plus jamais (elles sont même enterrées dans le couvent) : elles n'avaient plus de contacts visuels avec l'extérieur, seulement quelques instants dans des parloirs pour communiquer avec leur famille surveillées par la soeur supérieure. En arrivant, on leur donnait leur vêtement de nonnes et on leur coupait les cheveux pour les mettre sur des représentations de la vierge. Elles avaient des chambres minuscules avec des planches en bois en guise de matelas et une ou deux couvertures alors qu'il faisait parfois -10°c en hiver. Pour conclure, elles n'avaient le droit de ne parler entre elles que pendant une heure après chaque repas dans une pièce dédiée à cela à condition de faire quelques choses d'utiile (coudre, tricoter, ...). C'etait vraiment la belle vie et cela méritait bien un chapitre !!! (tout ceci ne s'étant arrêté qu'en 1972). Même si les conditions des nommes étaient vraiment dures elles vivaient dans un endroit superbe, le couvent est disposé autour de 2 très beaux patios colorés. Le musée est riche en peintures et porcelaines. J'ai vraiment bien apprécié cette visite même si on a encore vu beaucoup d'art religieux. En sortant, on se dirige vers le centre pour aller manger. La ville est toute en pente et remonter les rues à 4000m d'altitude n'est pas très facile. On s'arrête sur la place centrale pour se boire un jus de pamplemousse frais puis on se fait un repas « pizza ». On rentre se reposer à l'hôtel car tout est fermé entre 12 et 14h. La visite de l'après midi est consacrée à la « casa de la moneda » : un grand bâtiment colonial où étaient frappées les pièces espagnoles après la recouverte des mines d'argent de potosi par les conquistadors. On a le droit à une visite guidée en français, où l'on retrouve notre couple de français du salar d'atacama. On découvre toutes les machines qui ont été utilisées à cette époque pour réaliser la monnaie, de la machine manuelle à celle électrique en passant par les machines à vapeur. On se sent un peu chez nous car le bâtiment est construit en brique et dans le même style que la ville rose (on se croirait même dans la salle des illustres de la mairie). On finit par une salle d'art toute en argent, la spécialité de potosi. Seule petite anecdote marrante, malgré tout cela, les bolivianos sont maintenant fait à l'étranger (leurs billets sont fait en france). On cloue la journée par une visite à l'office du tourisme, ce dernier est dans la cour d'une ancienne église dont ils ont gardé la façade. Du coup, on peut monter au sommet vers les cloches et avoir une superbe vue sur la ville, les mines et les alentours, le tout au soleil couchant. On prend la décision de rester un jour de plus ici histoire d'en profiter et de se poser car on a l'impression de beaucoup courir ces derniers temps. Pour le repas, sur les conseils de nos français, on se fait une fondue bourguignonne délicieuse. Puis on retourne dans notre chambre froide pour dormir.

 

Jour 230 : potosi second jour de visite

Aujourd'hui, c'est jour cool, enfin c'est ce qu'on pensait. Notre premier objectif est de réservé un hôtel à sucré pour demain, c'est chose faite par téléphone et en espagnol, s'il vous plaît. Puis, on décide de faire le tour des églises, la première se situe en haut de la ville. rien que d'y penser, on est déjà fatigué ! On met près de 30min pour y arriver et enfin quand nous y sommes tout essoufflés on nous dit qu'elle est fermée et qu'ils n'ont pas la clé. C'est dommage mais on en a quand même profité pour visiter le haut de la ville. On part pour une deuxième église, celle ci évidemment est tout en bas, chouette un peu de descente mais il faudra bien remonter à un moment. Sur le chemin, on passe par des rues très peu ou pas du tout touristique, c'est très pittoresque et très animé, pourtant ces rues sont très belles et certaines ont bénéficiées d'une superbe restauration. On y croise aussi une manif, il faut savoir qu'ici ce sont les rois de la grève (peut être même meilleurs que nous). Enfin, on arrive à l'église saint jerusalem, c'est une très vielle église et qui est aussi « très » fermée ! Aujourd'hui, on n'a pas vraiment fait les bons choix en matière d'églises. Du coup, on sl'installe sur la place des étudiants juste à coté pour regarder la vie bolivienne défilée. Sur le retour, on visite un marché qui nous rappelle le souk en egypte. Bien sur, on mange dans notre resto fétiche, toujours un régal. Puis, on rentre à l'hôtel pour y refaire notre planning sud américain car aller en amazonie depuis l'équateur nous paraît plus judicieux que depuis la bolivie. Pour l'après midi, on s'est réservé la visite du couvent et de l'eglise san fransisco qui sont ouverts. On se fait la visite en espagnol des catacombes aux toits de l'eglise d'où l'on a une vue encore plus grandiose sur la ville comparée à hier. Après cette escapade fatigante sur les toits, on rentre faire nos sacs. Repas du soir, un classique puis dodo.

 

Jour 231 : départ pour sucre

 

On se prépare pour partir à sucre, la capitale économique et culturelle de la Bolivie. Il y a des départs en bus environ toutes les heures le matin, on décide donc de partir vers 8h30 en taxi comme cela nous aurons soit celui de 9h soit celui de 10h. La gare routière de Potosi est gigantesque et complètement disproportionnée par rapport au nombre de passagers. Par chance, on trouve une compagnie qui part dans quelques minutes. On se presse pour payer et trouver le quai. Là, on nous demande de payer une taxe pour accéder aux quais. On n'a pas de monnaie : c'est un peu comme si tu te présentes avec un billet de 500€ pour payer 2€ : évidemment personne n'a de change et notre bus va partir. Finalement, on arrive à accéder aux quais sans payer même si alex se bagarre un peu avec la contrôleuse. Notre bus part avec quelques minutes de retard mais nous sommes en bolivie, alors cela nous semble normal... Mais à peine avons nous fait quelques kilomètres pour sortir de la ville, que le bus s'arrête : on n'a encore du mal à le croire mais il y a une grève qui bloque la route. On nous demande de sortir du bus et de prendre nos gros sacs et de traverser le piquet de grève jusqu'à l'autre bout du blocus. On s'exécute sur le champ, on marche environ 800m puis on commence à attendre. Au bout de 30min, on attend toujours, aucun véhicule ne passe. Finalement un couple polonais parlant français nous aborde en nous expliquant que les véhicules sont arrêtés sur 4kms. On peut aller à pieds de l'autre coté et prendre un taxi. On décide donc de faire 4kms à pieds avec nos gros sacs à 4000m d'altitude, génial !!! On a une chance folle car un bus de la même compagnie nous attendait de l'autre coté. On prend donc les 4 dernières places avec les polonais et nous voici parti pour Sucré, enfin on espère. Vers 14h30, on y arrive enfin sans autre blocus, on aura mis 5h30 au lieu de 3h, ça passe encore. On prend un taxi qui nous amène directement à l'hôtel, on s'installe rapidement puis partons manger. On choisit deux restaurants dans le guide qui évidemment n'existent plus. On se rabat sur un bar/bibliothèque bien sympathique pour manger. Après le resto, nous partons visiter l'un des deux musées principaux de Sucré. Le  musée universitaire regroupe une collection de l'art colonial (très religieux comme toujours) assez chouette quand même puis une collection ethnographique et archéologique. Ces sections présentes des masques, des personnages en miniatures pour présenter les différentes danses boliviennes, des poteries, des crânes et des momies. On rentre tranquillement ensuite à notre hôtel : on profite du wifi pour commencer une grande mise à jour du site. Plus tard dans la soirée, on ressort manger puis nous nous couchons en rentrant bien claqués par cette journée.

 

Jour 232 : visite de sucre

 

On décide de se lever tranquillement car notre programme du jour n'est pas des plus chargé. On pense finalement ne rester qu'un jour plein à sucré et non deux car la ville nous attire moins que Potosi. Après un petit déjeuner très léger, on part en direction du musée. On a un objectif en chemin, trouver une agence qui veuille bien nous conduire au marché de tarabuco qui se tient chaque dimanche. On trouve facilement une navette proposée par l'hôtel charcas et en plus c'est moins cher que par les agences. On monte ensuite vers le musée, ça grimpe gentiment ce qui nous entraîne pour cet après midi. Le musée est super intéressant (et ne parle pas d'art religieux car il est consacré à l'art textile et musical des ethnies de bolivie (surtout concentrées autour de sucré). Le musée est très bien agencé et on a un guide papier en français qui nous explique tout dans les moindres détails. On apprécie vraiment ce travail de mise en valeur et nous arpentons le musée pendant plus d'1h30. En sortant, on fait un petit tour de la ville de style très colonial baroque mais qui contrairement à potosi qui est très colorée, sucre est elle toute blanche (sauf les bâtiments de la place centrale). On décide ensuite de rentrer à l'hôtel pour continuer nos mises à jour sur internet puis de ressortir manger vers 13h avant nos visites de l'après midi. Après être aller au resto (on est tout content de retourner au resto tous les midis et soirs – ça change du chili-), on décide de se rendre au couvent des fransiscains et au mirador qui se trouve tout en haut de la ville. Ca grimpe surtout sur les derniers mètres, heureusement ici nous ne sommes qu'à « 2500m » d'altitude. La vue sur sucré est pas mal mais les nuages viennent un peu assombrir le tout. On visite ensuite le couvent (toujours beaucoup d'art religieux -mais dans un couvent c'est un peu normal-). On est surtout venu ici découvrir l'architecture du couvent et non ce qu'il y avait à l'intérieur. La visite est guidée par un des jeunes étudiants de Sucré qui expédie cela assez rapidement. On redescend donc ensuite vers le centre puis rentrons à l'hôtel. Nous ne sortirons que pour aller sustenter nos estomacs plutôt bien en point (on nous avait assuré que nous serions malades en bolivie). La soirée passe rapidement, on s'endort aussitôt rentré.

 

Jour 233 : tarabuco et départ pour ...

 

Nous nous levons vers 7h30 aujourd'hui car nous partons pour l'un des plus grands marchés de Bolivie, à une heure trente environ de Sucré. Nous ne voulions pas louper ce marché et avions donc essayé de faire notre itinéraire en fonction. Nous nous rendons à pied à l'hôtel charcas d'où part notre bus pour tarabuco. En chemin, nous traversons une belle campagne bolivienne où les enfants et les « mamas » font brouter leurs vaches, chèvres et moutons. On traverse de petits villages tout en pisé et on suit une ligne de chemin de fer qui n'a plus servie depuis des années. A certains endroits, elle est même recouverte par le goudron ou la terre des champs. On arrive à tarabuco vers 10h. Nous avons 3h30 pour parcourir les rues de ce petit village si animé chaque dimanche. La place centrale est le lieu le plus touristique où l'on trouve tout l'artisanat bolivien mais dès que l'on s'éloigne un peu on trouve le marché dit plus populaire. Ce qui rend ce marché si fantastique, c'est que tous les paysans et villageois des alentours descendent à tarabuco, la plupart habillés de façon traditionnelle, aux couleurs de leur ethnie. Pour ceux qui pensent que cela n'est fait que pour les touristes, il suffit de les observer quelques minutes, et vous verrez vite que la poussière accumulée sur leur vêtement nous laisse penser qu'il ne l'utilise pas que le dimanche. Oui, il y a un coté touristique mais cela reste minime en cette saison. On arpentera toutes les rues et ruelles : on y trouve le traditionnel marché aux fruits et légumes mais également des stands de nourritures, la boucherie (en pleine air ou sous les halls), le « sorcier » qui peut soigner toutes les maladies (et même les malformations), les vendeurs du drapeau national, les vendeurs d'objets kitsch pour la fête des mères et tous les objets de la vie courantes. Après cela, on se perd un peu dans des rues moins animées de tarabuco avant de venir se poser sur la place centrale pour y observer tout ce petit monde et faire quelques photos. Pendant cette petite pause, on reflechit à ce que nous voudrions ramener comme souvenir puis nous partons faire les quelques stands que nous avions repérés. A 13h30, il est temps de repartir pour Sucré. Sur le chemin retour on s'endort presque dans le bus. Lorsque nous arrivons, on parcoure quelques rues à la recherche d'un resto ouvert mais c'est peine perdue, on rentre bredouille à l'hôtel. On a encore rien mangé, on espère trouver quelques choses à la gare routière ce soir. On reste à l'hôtel quelques heures puis nous partons vers 17h30 pour la gare de bus. Normalement, il y a une 10aines de départ pour cochabamba entre 18h et 19h, nous ne devrions qu'avoir l'embarras du choix. Et bien, c'est une grave erreur que nous venons de faire : c'est la première fois que nous ne réservons pas notre bus à l'avance et évidemment il n'y a aucune place pour cochabamba. On hésite quelques instants à repousser notre départ à demain mais cela nous ferait rater le marché de punata, seule raison de notre passage à cochabamba (nous avions deja renoncer au parc national du torotoro par faute de temps). On prend donc la décision de partir directement à La paz sans faire de détour. On y prolongera notre séjour si cela nous plaît ou bien on profitera un peu plus du lac titicaca, on verra bien. Le prochain bus pour la paz est à 18h30. Pendant que je surveille nos sacs, alex part acheter à manger : un bien maigre hamburger qui sera finalement le seul repas de la journée. Le bus est super confortable, on ne s'attendait pas à cela, c'est une bonne surprise. On essaie de s'endormir mais ce n'est pas facile, on a super chaud. Finalement, ce n'est que vers 23h, que la fatigue nous rattrape.

 

Jour 234 : arrivée à la Paz

On arrive à la paz vers 5h30 soit avec une heure d'avance. Cela ne nous arrange guère car on ne veut pas payer une nuit d'hotel. Comme je pense que le chauffeur ne veut pas non plus arriver trop tôt à la gare et qu'on remarque sa vive allure, il s'arrête quelques instants en haut de la paz. Une heure plus tard, quand il redémarre le bus tombe en panne. En attendant, on finit notre nuit mais petit à petit le bus se vide, les passagers préférant continuer leur route. Vers 8h30, on commence à s'impatienter et après une discussion avec le chauffeur, on comprend que l'on est à 30min du centre en taxi et que le bus ne sera pas réparé avant 11h. On prend donc nos bagages sur le dos à la recherche d'un taxi avec deux autres étrangers. Après deux refus (on est trop loin du centre soit disant) on finit par monter dans un taxi. Après presque 45min d'embouteillage, on arrive à la place centrale de la paz, le taxi nous dépose là. On doit encore marcher avec nos gros sacs pour trouver un hôtel. Les rues de la paz sont raides, on commence à être bien fatigué de tourner en rond : le premier hôtel évidemment n'a pas de place, je craque un peu, on décide donc de prendre un nouveau taxi. Celui-ci nous amène rapidement à un second hôtel qui par chance aura de la place. Je nous installe pendant qu'alex cherche de quoi grignoter. A son retour, on s'aperçoit qu'on n'a plus à boire, j'ai oublié la bouteille dans le taxi. Tant pis, on décide de dormir quelques heures pour se remettre de cette nuit. Notre première impression de la paz n'est pas très bonne : embouteillage, pollution, rue sans charme, on a besoin de dormir pour s'en faire (on espère) une autre idée. Vers 13h30, on sort pour prendre un vrai repas. On passe dans des rues un peu plus touristiques mais rien de bien folichon. Mais pour rattraper un peu le tout on trouve un très bon resto. Après cela, on arpentera les rues de la paz pour essayer de nous repérer et connaître un peu le quartier. On décide de remettre les visites à demain une fois que nous serons bien reposés. On se pose donc à l'hôtel pour jouer et écrire. On décide de ne passer que trois jours ici et de prolonger un peu le voyage au bord du lac titicaca, on l'espère plus reposant. On ressort juste pour dîner puis revenons vite nous coucher. Ce fut une journée peu productive comme il y un a peu pendant le voyage mais ça fait quand même du bien. 

 

Jour 235 : visite de La Paz

 

On se lève vers 8h puis nous nous préparons pour aller visiter quelques sites de la paz. On se dirige vers les musées qui se situent tous dans la même rue. On s'arrête en chemin prendre un petit déjeuner « américain » digne d'un repas. Puis juste avant d'arriver aux musées, on croise une fanfare qui défile sur la route (allant jusqu'à bloquer une ambulance). Le premier musée est sur le folklore et l'histoire bolivienne, il y a de nombreux masques de danses ainsi que les moments clés de l'histoire de la bolivie reconstitués à l'aide de petits personnages de plâtre. Le second est un concentré de métaux boliviens ayant servis à faire des habits, couronnes, bracelets, etc, ... du temps des incas et autres civilisations. C'est très beau, presque tout est en or. Le troisième musée est situé dans la maison de Murillo, le premier révolutionnaire bolivien ayant oeuvré pour l'indépendance de son pays en 1810. Pour finir, on se fait le musée des instruments de musique. Il y en a partout, il faut dire que le patron à l'air passionné. On commence par l'époque précolombienne puis on remonte jusqu'à nos jours en passant par une pièce réservée aux inventions du proprio : une double guitare, une autre en étoile à 5 branches, ... Tous ces musées étaient dans la même rue qui est l'une des plus belle de la paz (une des seules restaurées du temps colonial). C'est un peu comme un saut dans le passé au centre de la paz. On finit la matinée assis sur les marches de la place murillo à observer les boliviens nourrir les pigeons. On mange au même endroit que d'habitude puis on rentre se reposer et écrire un peu car depuis quelques jours on se relâche. Nous ne faisons rien d'exceptionnel pendant l'après midi à part apporter nos vêtements à la laverie. Et en fin de soirée, on se dirige vers notre resto en passant par le marché aux sorcières. Ce sont quelques stands dans la rue ou dans des boutiques où de vielles mamas vendent des potions pour tout ou rien. Il y a des graines partout, des feuilles, des fioles, des foetus de lamas et même des bébés lamas séchés : c'est bizarre mais rassurez vous cela ne nous coupe pas l'appétit.  Après un bon repas, on rentre épuisé sans vraie raison, peut l'altitude couplée à la pollution, on se couche vite fait bien fait pour un bonne nuit de sommeil. 

 

Jour 236 : La paz

Aujourd'hui, nous faisons une grasse matinée. On se lève vers 10h30 et cela fait du bien. Vers 11h, on décide de mettre le pied par terre et on se dirige vers le musée de la coca. C'est un musée qui explique tout sur la coca : de la mastication des anciens à la cocaîne des jeunes. On y apprend ses usages rituels dans la culture sud américaine ainsi que la part importante qu'elle tient toujours. Ce musée se veut d'interet général pour prévenir des dangers de la coca mal utilisée. C'est sympa et instructif (surtout que les explications sont en français). En sortant, on est à coté de notre resto donc on va manger. Mais aujourd'hui, c'est le service le plus long du monde, on pense qu'ils ont deux nouveaux serveurs à l'essai qui ne comprennent rien, c'est tellement horrible que le cuistot lui même fait le service et qu'on finit notre repas vers 14h45 soit plus de 2h après notre arrivée (un record même pour la bolivie). On décide ensuite de visiter la cathédrale de La paz. C'est une visite guidée en espagnol plutôt rapide mais ce qui est sympa c'est que l'on se rend compte que tout n'est pas tourné vers la religion. On en apprend plus sur la vie du couvent et l'histoire de la cathédrale. En sortant, il commence à pleuvoir, c'est la première fois en bolivie, on essaie quand même d'aller voir le musée dédié aux masques mais avec les marchés de rue, les travaux et la pluie nous n'arrivons pas à le trouver. Pour se rassurer, on se dit qu'il n'existe plus. Du coup, on se tourne vers internet : mails, facebook, mise à jour, etc, ... On en profite quand même pour réserver notre hôtel à copacabana puis avant d'aller manger on passe par l'hôtel pour faire les comptes : conclusion, on n'est pas trop dépensier. Puis on rentre se coucher tôt car demain nous partons en excursion à Tiwanaku.

 

Jour 237 : tiwanaku

Nous nous levons vers 8h, n se prépare rapidement puis on attend notre bus pour Tiwanaku. Notre guide parle en anglais parfait, cela faisait longtemps. On tourne pendant une heure dans la paz pour récupérer tout notre groupe. Et enfin, vers 9h, c'est le départ. Le trajet dure 1h30, on passe par l'alto, ville secondaire (sur les hauts plateaux) où habitent les plus pauvres. On est un peu préoccupé parce qu'il pleut tout le long du trajet. Mais une fois sur le site, ça se calme un peu mais cela ne nous dérange pas car nous commençons par la visite des deux musées. Le premier nous fait une chronologie archéologique du site et de la culture de tiwanaku. Cette civilisation a commencé à se développer au bord du lac titicaca, d'où de nombreuses représentations marines sur les statues et les poteries. La conclusion est que cette civilisation a donné naissance à la culture inca. Le second musée ne possède qu'une pièce : une statue de 6m représentant un prêtre qui a été découverte sur le site, déplacée à la paz avant de revenir ici. Après toutes ces explications, on se dirige à l'extérieur vers les ruines. Notre guide nous explique qu'il y a trois temples différents représentant les trois dimensions : la première le ciel avec un temple surélevé décoré de condors, la deuxième un temple normal représentant la terre grâce au puma, et la dernière représente le sous-sol par un temple creusé et paré de serpents. Pour commencer, on monte sur une colline qui était autrefois une pyramide (le ciel). Au centre, il y avait un bassin qui servait à observer les étoiles par réflections sur la surface de l'eau. Puis, on descend dans le temple creusé dans le sol qui servait de lieu de réunion probablement pour toutes les ethnies environnantes d'où la présence de visages sculptés très différents sur les murs. On finit par le temple terrestre où se trouve la porte du soleil. Cette dernière servait à observer l'astre solaire. Ce temple a été construit de telle manière qu'au solstice d'été le soleil se lève à l'un de ses angles, que le soleil du solstice d'hiver se lève à l'angle opposé et qu'entre les deux le soleil se lève en face de la porte du temple. C'est fort ! Dernier point sympa, les tiwanakus avaient de grandes connaissances en acoustiques : pour en témoigner la présence d'une pierre porte voix. On finit le tour au resto puis on rentre sur la paz. Sur le chemin, on fait un arrêt à fin d'observer la vallée d'où l'on voit le lac titicaca. De retour à la chambre, on fait nos sacs puis on sort manger au même resto que d'habitude. Mais ce soir, il n'y a plus rien, du coup on se couche un peu énervé.

 

Jour 238 : départ pour copacabana

Nous nous levons à 6h45 pour être prêt à 7h. A notre grande surprise, c'est un grand bus qui vient nous récupérer dans les rues de la paz. comme hier, on tourne une heure dans la paz pour récupérer tout le monde et c'est enfin parti. Le bus est confortable mais nous n'arrivons pas à dormir malgré l'envie. Au bout d'une heure trente, on commence à apercevoir le lac titicaca mais nous ne sommes pas arrivés pour autant. A 28 kms de copacabana, on est obligé de prendre un ferry pour traverser un bras du lac pendant que le bus prend un bac pour effectuer la même traversée. Puis après 45min de route supplémentaire, nous voilà arrivés. On s'installe dans une superbe chambre avec vue sur le lac puis on descend manger. Alex goûte enfin au plat national le pique macho (à vos recherches). On fait un petit tour pour découvrir la ville et les bords du lac puis on rentre à la chambre pour écrire. Vers 19h, je n'ai pas le courage de bouger. Alex part donc acheter des pizzas que nous mangerons dans le lit. et après ce premier repas au lit du voyage (pas fameux soit dit en passant), on se couche avec un joli coucher de soleil sur le lac.

 

Jour 239 : copacabana

Nous nous levons vers 9h30 pour aller déjeuner puis on se remet au dodo pour profiter un peu de Rolland Garros. Des fois, ça nous fait plaisir de flemmarder devant le sport à la télé. On ne se relève que vers 12h pour aller manger. Comme nous sommes samedi, on se dirige vers la cathédrale (pas pour prier, rassurez-vous) mais aujourd'hui, c'est le baptème des ... voitures, une grande spécialité de Copacabana. Tout le monde décore sa voiture avec des fleurs, des pompons, des écharpes puis le prêtre arrive avec de l'eau bénite et en lance partout (dans le moteur, sur les roues, sur le toit et même à l'intérieur de la voiture, avant d'arroser les propriétaires eux mêmes (voir vidéo quand elle y sera). Mais ce n'est pas finit, après le passage du prêtre les gens jettent des fleurs, du riz, des céréales sur la voiture puis l'arrose de bière ou d'alcool tout en faisant péter des pétards. Une fois le baptême finit tout le monde repart comme si de rien était (mais bien alcoolisée quand même). Ensuite, on descend au bord du lac pour observer les courageux qui font du kayak ou du pédalo « cygne ». On prend la décision de ne faire qu'une excursion d'un jour sur l'ile du soleil car on veut encore profiter de notre chambre ici qui est trop bien. Ce soir, comme hier, envie de pizza au lit (mais pas les mêmes) donc alex repart en quête. On se fait une petite soirée télé comme à la maison ! On se couche tôt pour être en forme  pour notre tour sur l'ile demain.

 

Jour 240 : l'ile du soleil

 

Nous partons ce matin pour une des îles du lac titicaca, la isla del sol (l'ile du soleil). On se lève donc vers 7h30 puis nous descendons prendre notre petit déjeuner avant d'aller acheter nos billets de bateau pour le lac titicaca. Nous n'avions rien réservé la veille de peur que le beau temps ne soit pas au rendez-vous (il faut dire que le soir, le temps tourne très vite à la pluie). A 8h30, nous embarquons à bord d'un petit bateau. La traversée jusqu'à la isla del sol est un peu longue. Notre chauffeur a beau nous dire qu'il met le turbo, le bateau ne va pas plus vite. Finalement, il nous faudra plus de 2h pour atteindre le nord de l'ile. En arrivant, on est accueilli par un « guide »qui nous explique qu'il faut payer une petite taxe, une sorte de droit de passage pour le nord de l'ile (évidemment, il faudra payer une deuxièmement taxe au sud). On suit le guide jusqu'au musée où l'on s'acquitte de notre taxe puis nous partons seul sur les traces des sites incas que recèle cette partie de l'ile. On ne verra vraiment rien des sites incas (si ce n'est une table de sacrifices au loin) par contre les paysages sont superbes. Il fait bon malgré l'altitude (4000m). On domine les criques et les petits villages de l'ile. On fait une rando d'1h30 environ avant de rejoindre le village principal. On a deux options : soit on traverse l'ile jusqu'au sud d'où l'on reprendra le bateau (cela prend trois bonnes heures de marche en plus) soit on reprend le bateau qui nous déposera au sud. c'est évidemment cette option que nous choisissons (et oui parfois on est vraiment de bons fainéants). En attendant le bateau, on s'offre un petit almuerzo (déjeuner) chez une mama bolivienne, c'est excellent et peu cher puis on embarque direction le sud. Lorsque l'on accoste, on paie à nouveau la taxe puis nous parcourons les escaliers «incas » (ils n'ont d'incas certainement que le nom) pour jouir d'une vue magnifique sur toute la cordillère blanche dont certains sommets culminent à plus de 6000m. On croise également quelques lamas dont un tout petit bébé. Alex achète un petit souvenir aux mamas posées le long de l'escalier puis nous redescendons afin de reprendre le bateau pour rentrer. Sur le bateau, nous faisons la connaissance de deux couples de français/suisses avec qui nous partageons nos souvenirs de voyages. Sur le retour, on s'arrête aux îles flottantes. Ces îles sont ridiculement petites et fausses (contrairement aux îles flottantes coté péruvien), on ne prend même pas la peine de descendre du bateau. En arrivant, on se donne rendez-vous tous ensemble pour le dîner. On profite de la fin d'après midi pour réserver notre billet de bus pour demain et faire un peu d'internet. Après une bonne douche, on rejoint tout le monde pour une bonne soirée de rigolades au resto. On rentrera assez tard, ce qui nous change car depuis notre arrivée en bolivie, on se couche comme les poules (le froid n'aidant pas à flâner dehors).

 

Jour 241 : retour à La Paz

 

Aujourd'hui, nous prenons le bus en début d'après midi, nous avons donc toute la matinée pour flâner. On se lève vers 9h pour faire nos sacs (il faut dire qu'en trois jours, on s'est bien étalé). On descend ensuite prendre notre petit déjeuner au resto de l'hôtel puis nous partons arpenter quelques rues de Copacabana pour dénicher un petit souvenir ou tout simplement se promener. On s'arrête au cybercafé pour regarder nos mails et confirmer notre séjour aux galapagos (enfin on confirme surtout qu'il est l'heure de payer) puis nous remontons à notre hôtel. On fait quelques parties de dés en attendant le déjeuner. Vers 13h, il nous suffit de traverser le jardin de l'hôtel pour rejoindre notre bus. Nous voyageons avec emilie et arnaud, un couple franco-suisse, rencontré la veille. Le trajet passe ainsi très vite. On s'arrête comme à l'aller pour prendre le bac pour traverser le lac titicaca puis continuons notre chemin jusqu'à la paz avec le bus. Le paysage est encore plus beau que la dernière fois car aujourd'hui toute la chaîne montagneuse est découverte (comme hier à la isla del sol), on peut donc y admirer l'illimani, l'un des sommets les plus hauts de bolivie. Notre arrivée sur la paz est rapide. A la descente du bus, on se donne rendez-vous demain soir pour le dîner avec emilie et arnaud. Puis, on se rend à la gare routière toute proche pour réserve notre billet e bus pour arica, au nord du chili, pour après demain. On rentre ensuite à l'hôtel en taxi que nous partageons avec un autre couple suisse. On s'installe dans la même chambre que la dernière fois. Vers 19h, nous ressortons manger un peu tout en gardant nos habitudes, on se rend au même endroit, le seul resto de la paz que nous ayons testé. En rentrant, alex joue un peu sur l'ordi, pendant ce temps, je m'endors rapidement malgré la musique de la discothèque d'à coté.

 

Jour 242 : La Paz

Pour notre dernier jour à la paz, nous n'avons rien prévu de particulier. On décide donc de ne pas mettre de réveil et de se lever sans contrainte. Finalement, on restera dans la chambre toute la matinée puis nous allons manger vers 13h toujours au même endroit. Dans l'après midi, on refait un petit tour de la ville, des places et rues que l'on a bien aimés puis nous allons un peu au cybercafé pour réserver un hôtel au chili et voir le prix des excursions au parc national de Lauca. On rentre ensuite à l'hôtel pour planifier notre itinéraire au Pérou en attendant de retrouver emilie et Arnaud pour une petite soirée. Vers 19h, on se rejoint pour une petite bouffe au resto puis nous continuons la soirée à papoter autour d'un verre dans leur très bel hôtel (où on a une vue magnifique de La paz la nuit toute éclairée) puis on finit cette soirée dans leur chambre pour y boire un pastis. On rentre vers 23h30 bien content de cette soirée à l'autre bout du monde. On boucle nos sacs rapidement (comme si on n'avait pas pu le faire plutôt dans la journée) puis nous nous couchons, le réveil va être difficile.