Patagonie (Argentine) : du 19 Avril au 04 Mai 2010

Itinéraire Patagonie (Argentine)

 

J199 19/04/2010 Bus punta arenas – ushuaia

 

J200 20/04/2010 ushuaia

 

J201 21/04/2010 ushuaia – canal de beagle

 

J202 22/04/2010 ushuaia – parc tierra del fuego

 

J203 23/04/2010 ushuaia

 

J204 24/04/2010 avionushuaia – el calafate

 

J205 25/04/2010 el calafate – croisière glaciers

 

J206 26/04/2010 el calafate – trekking perito moreno

 

J207 27/04/2010 el calafate repos

 

J208 28/04/2010 el calafate (malade)

 

J209 29/04/2010 bus el calafate – el chaltèn + mini rando

 

J210 30/04/2010 el chaltèn (attente pluie)

 

J211 01/05/2010 el chaltèn rando cascade

 

J212 02/05/2010 el chaltèn rando fitz roy retour bus el calafate

 

J213 03/06/2010 el calafate (repos + pluie)

 

J214 04/05/2010 bus el calafate – puerto natales

Jour 199 : départ pour Ushuaia

Lever à 7h30, on prend notre petit déjeuner collé au poêle puis carlos, le proprio, nous appelle un taxi pour se rendre à la station de bus. Ce matin la ville n'a pas l'air beaucoup plus vivante qu'hier soir mais il est encore tôt. A 9h pétante, le bus part pour rio grandé, en argentine, notre première étape. Les paysages sont superbes dès notre départ, on croise nos premiers lamas et mini autruches (j'ai oublié le nom). On consacre quelques heures de bus à l'apprentissage de l'espagnol grâce à notre dictionnaire. Puis on arrive à la frontière chili – argentine. Au passage de frontière notre pique nique risque de passer à la poubelle (importation d'aliment à base vegetale ou animale interdite – chose qu'on avait pas prévue-) mais les douaniers nous laissent passer. Les formalités sont rapides et on arrive à rio grande vers 16h. Il nous faut attendre une heure dans un froid glacial notre correspondance pour Ushuaia. Lorsque nous partons pour le « bout du monde », la nuit est déjà tombée et pour ne rien arranger il se met à neiger. Je ne suis pas très assurée mais on arrive à bon port et à l'heure qui plus est ! On part à pied vers notre hôtel, on se croirait en antarctique tellement il fait froid. On s'installe dans notre dortoir de 4 entre français pour une fois. On discute un peu tous les 4 tout en pique-niquant sur nos lits puis nous nous endormons malgré le bruit de la salle de billard juste au dessus de nos têtes.

Jour 200 : premier jour à ushuaia

comme souvent lorsque nous arrivons dans une nouvelle ville, nous nous réservons la journée pour en faire le tour et organiser notre séjour ici. On se lève donc vers 8h30, on descend tranquillement pour prendre notre petit déjeuner puis discutons avec natalie, une franco-écossaise, qui fait également un tour du monde. On s'habille chaudement, il neige encore un peu ce matin puis nous partons à la découverte d'ushuaia. Notre première destination est l'office du tourisme : premièrement pour prendre quelques infos sur les randos alentours et deuxièmement pour apposer un joli tampon « du bout du monde » sur notre passeport. On nous propose trois tampons à mettre sur notre passeport, ça ne se refuse pas. On sait que cela fait très « touristes » pour ne pas dire « bidochons » mais nous on adore avoir un beau passeport tout rempli. On fait ensuite le tour des agences afin de trouver une croisière et une randonnée dans le parc national. On se décide sur la croisière mais ne réservons rien : on est en basse saison ce qui nous permet d'attendre le dernier moment (conditionné par le temps) pour réserver. On hésite grandement sur l'excursion au parc national de la terre de feu car nous pensons pouvoir le faire par nous  même pour un peu moins cher et surtout pouvoir y passer toute la journée (et non seulement 4h comme avec les agences). La seule chose que nous sommes surs c'est notre billet d'avion pour el calafate, notre prochaine destination (on ne veut pas faire plus de 18h de bus) qui faudra aller réserver demain. On se promène encore un  peu puis nous essayons de trouver un supermarché pour s'approvisionner (les restos ici sont hors de portée). On passera la fin d'après midi à se prélasser au salon de l'hôtel. On n'oublie pas de mettre à jour le site et de trier les photos que nous venons de faire. On passera la soirée à discuter avec nos compagnons de chambre. Finalement à 22h, alex descend réserver notre croisière pour demain matin, natalie nous y accompagnera.

Jour 201 : croisière dans le canal de Beagle

Aujourd'hui, nous partons pour notre excursion : une croisière de 3h30 dans le canal de beagle à la frontière chili-argentine. On se lève vers 9h puis descendons prendre notre petit déjeuner (alex nous cuisine des oeufs) avant de remonter s'habiller chaudement (enfin on peut sortir polaire, chaussures de marches, bonnets et gants qu'on se trimballe depuis 6 mois). A 9h45, nous sommes au port. Nous payons la taxe (ici tout se paie cher !) demandée et embarquons à bord d'un petit bateau avec un guide anglophone. Dès le départ, on est ébahi par la sublime vue que nous avons de la baie d'ushuaia. Les montages se distinguent vraiment bien ce matin, il n'y a pas de nuage ou de brume. Plus on s'éloigne de la baie, plus c'est beau. Notre première destination est une île peuplée de comorans (différents de ceux d'asie). De loin, on les confondrait presque avec des pingouins. Nous allons ensuite en direction du phare des éclaireurs ou le phare du bout du monde (ici tout est prétexte à être le « truc » du bout du monde) avant de faire demi tour et d'aller voir une colonie de lions de mer (on voit ici les mêmes sortes qu'en australie). Sur le retour, on s'arrête sur une petite île. Notre guide nous fait ainsi découvrir la végétation peu commune de patagonie et nous explique un peu la culture des yamanas. Nous nous rendons ensuite à un petit sommet sur l'ile pour avoir une vue magnifique sur les montagnes chiliennes et d'argentine qui se partagent la baie. Nous avons la chance d'avoir quelques rayons de soleil sur le retour pour sublimer le tout. Notre première impression sur Ushuaia était bonne : il n'y a pas rien à voir ici comme tant de gens nous l'on dit. Bien au contraire, il suffit juste de commencer la patagonie par ushuaia pour trouver cela beau ! On rentre au port vers 13h45, nous avons juste le temps de se rendre chez un traiteur pour se faire préparer un pain rempli de bonnes choses (fromage et charcuterie) avant que cela ne ferme. On se fera une après midi très relax dans le salon de l'auberge. D'ici nous avons une vue panoramique sur toute la baie, c'est superbe, on ne se lasse pas d'être là. Une mauvaise manipulation des photos nous fait perdre le fichier de Santiago. Je passerais tout l'après midi à essayer de les retrouver, en vain, il est l'heure de dîner, j'abandonne l'idée de revoir pour ce soir nos photos. On passera la soirée à discuter avec natalie afin de prévoir notre sortie pour demain et d'échanger sur nos impressions de voyage. Il est plus de 23h30 quand on se couche. On croise les doigts pour que la nuit soit calme !

Jour 202 : Parc national de la terre de feu

On se lève vers 7h30 avec Natalie tandis qu'alex grappille quelques minutes de sommeil supplémentaire. A 8h, on descend tous les trois prendre notre petit déjeuner et préparer notre pique-nique. Avec 5 minutes de retard, on descend rapidement jusqu'à l'agence de transport qui nous mènera au parc national. Le système est simple : plusieurs compagnies se partagent les clients, il y a des bus réguliers toutes les heures. Notre ticket est valable sur trois compagnies comme ça pas de risque de tomber sur un bus plein ou d'en louper un lorsque nous voudrons rentrer. Lorsque nous sortons de l'hôtel, le temps est presque dégagé et nous avons déjà une vue magnifique sur les montagnes qui encerclent ushuaia, La journée s'annonce bien mais ne parlons pas top vite, on est quand même en Patagonie, là où dans la même journée nous pouvons avoir les 4 saisons. A 10h, nous commençons enfin notre journée de randonnée dans le parc. On s'est fait déposé le plus loin possible comme cela nous avancerons en direction de l'entrée du parc. On commence par de petits sentiers faciles autour de lapataia baie : nous découvrons ainsi l'habitat des castors (mais pas de castor), des lacs gelés, des lions de mer (au loin),des oiseaux... tout cela dans un décor féerique (seul le soleil et la chaleur nous manquent). Après ces premiers kilomètres, on s'installe à la lagune noire pour pique-niquer, avant d'entamer le plus long sentier. Il nous faut marcher un peu sur la route avant de rejoindre le départ de notre rando mais ce n'est pas bien grave car il n'y a aucune voiture. Notre randonnée nous fait passer par une foret de lengas puis nous longeons la ensenada baie sur 5 kms environ avec toute la chaine de montage patagonienne du chili et de l'argentine de chaque coté de la baie. Sur les derniers kilomètres, je commence à fatiguer un peu mais il ne faut pas lâcher, notre bus est à 17h15 et il serait dommage de le manquer pour quelques minutes. Heureusement, à la fin du sentier on est récompensé par une magnifique vue. Le seul inconvénient, c'est que nous devons reprendre la route sur 1km5 toute en montée pour rejoindre le bus qui en cette saison ne veut pas descendre jusqu'à la baie (à cause du verglas). Ces deniers mètres me font souffrir et lorsque j'entends un véhicule au loin je me dis que nous venons de rater le bus. Par chance, celui ci s'arrête pour passer des passager d'un bus à un autre ce qui nous laisse le temps pour le rattraper.  Le bus est presque plein mais en se serrant on arrive à monter. On arrive en ville et faisons quelques courses, la marche ça creuse ! Une fois à l'hôtel, je ne peux plus marcher, j'ai une sciatique qui m'empeche de bouger, je manque même de tomber dans la douche. Je commence vraiment à me faire vieille !  Ce soir, on ne traîne pas : après un solide dîner, on se couche rapidement. Par chance, l'hôtel s'est vidé de ses fêtards, la nuit devrait être calme.

Jour 203 : repos à Ushuaia

Comme on s'en douté, notre corps a du mal à récupérer de nos 7h de rando de la veille, on décide donc de ne pas aller au glacier martial et de rester tranquille. On passe la journée sur internet à telecharger des séries, à mettre le site à jour et à prévoir la suite du voyage : et oui tout cela nous prend vraiment du temps ! Dans l'après-midi, on fait une petite sortie en ville pour acheter notre souvenir : le drapeau de la terre de feu et du chocolat, une spécialité argentine. Demain on prend l'avion pour el calafate, vous devinez donc ce que l'on fait en rentrant : nos sacs. Pour le dîner, on descend à la cuisine commune puis rapidement nous remontons. On discute quelques instants avec notre nouvelle voisine de dortoir (natalie étant partie ce matin) avant de sombrer dans les bras de morphé.

Jour 204 : départ pour el calafate

Ce matin, on prend notre temps pour se lever et se préparer. Notre avion n'est qu'à 13h30 et nous n'avons rien de prévu pour cette demi-journée. A 10h, nous quittons la chambre et allons se prélasser au salon devant la magnifique baie d'ushuaia. On met un peu le site à jour avant de se faire appeler un taxi. A 12h, nous quittons donc l'hotel. En 10min, nous sommes à l'aéroport et là on finit par comprendre que notre avion est retardé (pas annulé, c'est déjà ça!) de 4h. Super, on est coincé dans le plus petit des aéroports que nous ayons fait et où il n'y a strictement rien à faire. On peste un peu mais cela ne fait pas avancer les choses. Par chance, nous avions quelques séries téléchargées sur l'ordi, on s'installe donc au sol pour se faire une séance « cinéma ». Nous sommes un peu inquiet car on n'est pas sûr d'avoir tout compris : les tableaux d'affichage sont incompréhensibles et il n'y a aucune indication correcte. A l'heure dite, nous allons à la porte d'embarquement, toujours aucune info mais une file de passagers s'est formée, on s'y insère. On passe le contrôle des billets puis nous embarquons enfin. Et bien croyait le ou non, nous avons faillit partir à buenos aires la capitale argentine. En effet, alex entend le pilote parler et dire « buenos aires », on s'affole, trouvons une hôtesse qui gentiment nous dit d'attendre que tous les passagers soient à bord pour que nous puissions redescendre de cet avion. Et oui, on a réussi à embarquer sur le mauvais avion, on se demande à quoi serve les contrôles des billets !!! Finalement, on se retrouve à attendre encore une heure dans l'aéroport, notre avion accuse 5h de retard mais tout le monde s'en fiche, on a encore aucune info. Ca y est, nous sommes enfin dans le bon avion et à bonne destination. Il nous faut moins d'une heure pour arriver à el calafate et 30 min plus tard nous sommes à notre hôtel. On s'installe très rapidement puis nous filons en ville. L'objectif de cet après midi était d'organiser notre séjour ici : à cause de notre retard, il nous reste moins d'une heure avant que les agences ne ferment, il faut donc qu'on se mette au travail. On va dans deux agences et tout en faisant nos courses on fait un choix. Pendant qu'alex court à la banque, je commence notre réservation. Nous avons ainsi pu réserver une excursion pour le lendemain et pour le sur lendemain : on est super content même si nous venons de craquer le budget (mais pas qu'un peu cette fois !!!). Ici, tout est super cher. On rentre à l'auberge soulagés (on avait peur de perdre une journée ici à ne rien faire). On se prépare à dîner puis allons nous coucher, il est déjà tard et demain nous nous levons de bonne heure.

Jour 205 : croisière au parc national « les glaciers »

Aujourd'hui, nous partons à la découverte des glaciers qui entourent la région d'el calafate. Nous ne sommes pas là à la meilleure saison, du coup, en raison de nombreux icebergs, nous ne pourrons pas s'approcher de certains glaciers, par contre on pourra naviguer sur une mer de glace. On se lève donc vers 6h30 afin d'avoir assez de temps pour se préparer puis notre minibus vient nous chercher à 7h30 à l'auberge. Nous ne sommes que quelques passagers mais cela ne va pas durer puisque nous arrivons au bout d'une heure au port pour embarquer sur un catamaran de 300 places : on se croirait un peu à disneyland avec tout ce monde. On a la chance d'embarquer dans les premiers et ainsi avoir une bonne place à l'avant du bateau : on est donc aux premières loges devant les grandes fenêtres. On commence notre croisière sur le lago argentina en direction du glacier upsala. Au bout de 45 min, on aperçoit nos premiers icebergs. Les premiers ne sont pas très imposant mais rapidement on atteint la « mer de glace », c'est un véritable champs de gros « glaçons ». c'est magnifique ! Les couleurs de la glace varient en fonction du concentration de la glace nous donnant de nombreuses nuances de bleues. On se régale et malgré le froid on ne manque pas une miette du spectacle. Dès que le bateau ralentit, on peut aller à l'avant et ainsi être au plus près de cette merveille. On n'ira pas plus loin car les icebergs nous empêchent d'approcher le glacier upsala. On ne pourra le voir que de loin. On prend ensuite la direction du glacier spegazzini. Au passage, on voit l'un de plus petits glaciers du parc national avant d'arriver devant le spegazzini. Ce  glacier finit dans le lac, il est immense et mesure plus de 30 mètres de haut. On restera sur le pont une heure environ pour l'admirer avant que le bateau ne reparte. On a eu la chance de voir quelques morceaux de glace tomber et on a pu entendre le bruit des craquements : vraiment impressionnant. Notre dernière étape consiste à aller voir le plus majestueux des glaciers du parc, celui pour qui tout le monde vient : le perito moreno. Il faut environ 1h15 de navigation pour arriver devant. On découvre aujourd'hui la face nord du glacier. C'est encore plus beau et plus grand que le précédent. Le temps n'est pas super et il se met même à pleuvoir mais tant pis, il est hors de question d'en louper une miette. On restera sur le pont une bonne heure : on entendra des craquements et on verra un morceau du glacier remonter des profondeurs. Il faut savoir que le perito moreno est le seul glacier à avancer tous les jours, jusqu'à 2m50, d'où le nombre inconsidérable de « cassures ». Il est malheureusement l'heure de partir... On se console en se disant que demain nous reviendrons le voir. On rentre à el calafate vers 18h, juste le temps pour nous d'aller à la chocolaterie (rien que du chocolat blanc) pour l'apéro, de faire ensuite quelques courses et de réserver notre billet de bus pour el chalten. On rentre émerveillé par cette superbe journée. On ne nous avez pas conseillé cette excursion en raison de la mauvaise saison mais on n'a bien fait de ne pas les écouter. Pour le dîner c'est alex qui cuisine (c'est sa nouvelle « passion » depuis que nous sommes en Patagonie) pendant que je prépare les sandwichs pour demain. Une fois le repas terminé, on se couche rapidement car demain on remet ça.

Jour 206 : minitrekking sur le glacier perito moreno

Aujourd'hui, nous allons vivre une nouvelle expérience et voir l'un des paysages que j'attendais depuis longtemps. Notre minibus vient nous chercher vers 8h30 à l'hôtel puis en cours de route on change de bus (ne nous demandez pas  pourquoi) avant d'arriver à 9h30 à l'entrée du parc national des glaciers. Rebelote : on paie le droit d'entrée au parc (valable une seule journée) puis on prend un bateau pour traverser le bras du lac et nous retrouver au pied du glacier perito moreno, le même glacier que nous avions quitté hier au soir. Le temps est pourri et aucune amélioration ne pointera le bout de son nez pendant cette journée qui restera quand même inoubliable. C'est donc sous la pluie que nous marchons : on traverse tout d'abord une petite foret où notre guide nous explique l'évolution et la formation des glaciers puis on chausse enfin les crampons pour effectuer le mini trekking d'une heure trente sur le glacier. Notre guide nous donne les bases pour pouvoir avancer sans trop de risque sur la glace et c'est parti. On est super content, on dirait deux gamins avec nos superbes chaussures qui pèsent une tonne. On se débrouille plutôt pas mal sur la glace comparé à d'autres du groupe. Grâce à cette petite rando glacière, nous pouvons découvrir des failles bleutées verticales et horizontales, des trous d'eau, des cascades et des « grottes ». Le temps passe très vite et c'est déjà la fin. Pour clôturer cette ballade, on nous offre du whisky (ou de l'eau) au beau milieu du glacier avec un petit gâteau, c'est surréaliste ! On regagne ensuite l'auberge où nous avions déposé nos pique-niques. On est trempé, nos pantalons nous collent à la peau et lorsqu'il fait 0°c dehors et un vent glacial,  ça nous gèle les miches. On prend notre déjeuner avec tout le groupe dans un petit chalet avant de regagner notre bateau et la face nord du perito moreno. Grâce à l'excursion d'hier et à celle d'aujourd'hui, nous aurons parcourons toute la face du glacier en bateau. On reprend ensuite le bus qui nous amène aux « balcons » : ce sont des passerelles qui surplombent tout le glacier. Malgré le froid et la pluie battante, on profite de notre heure pour aller admirer ce géant des glaces. On se promet de revenir y passer une journée si le temps s'améliore à notre retour d'el chaltèn dans une petite semaine. C'est donc transis de froid que nous regagnons le bus avec 5 minutes d'avance (comme tout le monde d'ailleurs). Au retour, il n'y a pas un bruit dans le bus, tout le monde dort ou essaie de se réchauffer : et dire qu'il n'y avait même pas de chauffage ! On décide également de prolonger notre séjour à el calafate d'une journée, le temps de faire sécher nos vêtements et de se tenir un peu au chaud avant nos trois jours de rando prévus à el chaltèn. Dès notre arrivée à l'hôtel, alex s'occupe de faire les changements de réservations (bus et hôtel) qui s'imposent suite à cette décision. Une fois nos vêtements mis à sécher et une bonne douche chaude pour se réchauffer, Alex se met une fois de plus à faire la cuisine (je vais commencer à m'y habituer). Nous dînons puis retrouvons rapidement la chaleur de notre chambre pour un gros dodo : la marche avec crampons ça crève.

Jour 207 : repos à El Calafate

Aujourd'hui, pas de réveil, c'est repos total à El Calafate ! Je me réveille vers 8h30 et sort prendre mon petit déjeuner tandis qu'alex dort profondément. Vers 10h30, il se réveille enfin. On flemmarde le reste de la matinée au lit à regarder internet puis nous décidons enfin de nous lever pour aller faire des courses en ville et pourquoi pas nous trouver un bon resto. On en avait repéré un dans notre guide mais on n'a pas été fichu de le trouver (peut être avait-il fermé ? c'est ce qu'on finira par se dire). Mais ce n'est pas bien grave car nous trouvons exactement ce que nous cherchions : une parilla, spécialité argentine : c'est un resto qui te sert de la viande cuite au grill ou au feu de bois. Ici, tout est à volonté : c'est le serveur qui nous amène les assiettes de viandes au fur et à mesure et nous nous allons au buffet pour les agrémenter de crudités. On se croirait un peu à la cantine : c'est le resto de tous les argentins qui prennent leur pause entre midi et deux. On se régale de boeuf, agneau, poulet, saucisse de porc et boudin noir. Alex est aux anges, lui qui aime tant la viande ! On sortira de là repu, ce qui n'est pas plus mal puisque nous avons encore deux ou trois courses à faire pour ce soir. En route, on rencontre un couple franco-irlandais et Natalie (franco-écossaise) que nous aviez croisé à Ushuaia. on échange un peu sur nos expériences des jours passés puis nous rentrons à l'hôtel. On se met sérieusement à la mise à jour du site (fin des bilans, récits, photos et remerciement des cadeaux du mariage) avant de repasser à table. Et oui, nos jours de repos se résument bien souvent à flemmarder et à bien manger. On passera la fin de la soirée à surfer sur internet avant de s'endormir.

 

Jour 208 : repos « forcé » à El Calafate

Alors aujourd'hui, nous devions partir pour El chaltèn à 8h mais vu la nuit horrible que nous venons de passer et la petite forme de ce matin, nous décidons d'annuler le bus et l'hôtel (pour la deuxième fois) afin de rester la journée dans notre chambre. On pense réellement avoir une intoxication alimentaire due au resto d'hier midi. Et dire que nous sommes malades dans l'un des pays les plus « civilisés » que nous faisons, on est dégouté ! Le resto nous paraissait pourtant bien, c'est pas comme si nous avions mangé au coin de la rue dans le premier boui-boui qui passe (ce que nous faisons toujours d'habitude). Ce qui est sûr c'est qu'on a bien fait de ne pas partir, je suis complètement crevée. Alex va un peu mieux en fin de matinée et sort faire quelques courses. Finalement, ce n'est qu'en début de soirée que je me sens un peu mieux, on pense enfin pouvoir avoir la force de partir à el chaltèn. A 20h30, je tombe de fatigue alors qu'Alex surfe toujours sur internet, je m'endors sans demander mon reste. On croise les doigts pour être en forme demain au réveil.

Jour 209 : arrivée à El Chalten

Ca y est, on y est enfin arrivé après deux jours plein d'attente. Pour réaliser cet « exploit », nous nous sommes levés vers 7h puis à 7h30 nous étions dans les rues désertes d'el calafate en direction de la gare routière. A 8h00, le bus démarre, nous avons environ 3h30 de route sublime, peut être l'un des plus beaux paysages depuis le début du voyage. On traverse la steppe patagonienne avec au fond les montagnes andines et de nombreux lacs et glaciers. On ne voit pas le temps passer et à 11h15, on est déjà au village. Avant d'arriver à la gare routière, le bus nous dépose à l'office du tourisme, passage obligé de tous les bus de touristes. A l'office, on nous présente les règles du parc national ainsi que les différentes randos possibles à la journée. On a le droit à une petite carte du parc qui semble bien suffisante pour ce que nous voulons faire. A la gare, on ne descend pas du bus et demandons à être déposé plus loin dans la ville, ce qui ne pose aucun problème. A 11h40, nous sommes à notre auberge qui semble bien sympathique. Comme notre chambre n'est pas tout à fait prête, on part faire quelques courses. En guise de déjeuner, on se fait des sandwichs car nous voudrions partir rapidement faire une première rando tant que le soleil est là. A 13h, nous entamons deux petites randos en direction de la lagune viedma (seule rando où a priori il ne pleut pas). Ce n'est pas un must d'el chalten mais pour une mise en jambes (après notre petit passage à vide d'hier) c'est tout à fait ce qu'il nous fallait. La rando est finalement super sympa et nous avons quelques beaux panoramas sur les lacs, rivières et montagnes qui entourent el chaltèn même si le majestueux fitz roy (mont pour qui tout le monde vient) ne veut absolument pas se montrer. Nous sommes partis environ trois heures sous un beau ciel bleu mais accompagnés d'un vent « patagonien » avec des rafales à vous soulever (j'ai même faillit tomber). On rentre à l'auberge mais avant nous passons par une panaderia (pâtisserie-boulangerie) où nous demandons deux parts d'un chausson aux pommes. On repart avec le gâteau entier (et oui ici ça fait deux parts) tout tiède, c'est une petite récompense après la journée d'hier et cette belle ballade. De retour à l'hôtel, après une bonne douche chaude, on joue un peu aux dés tout en goûtant. On reste au chaud à l'hôtel car la pluie est arrivée. On se prépare à dîner puis nous nous couchons dans notre petite chambre toute mignonnette. On espère que le temps sera plus clément dans les jours à venir pour pouvoir profiter un peu des environ d'el chaltèn.

Jour 210 : repos « forcé » à El chaltèn

Alors comme prévu, il pleut toujours. Cela fait déjà plus de 12h que la pluie ne s'est pas arrêtée et à la vue du ciel rien ne laisse présager que cela cesse. On s'en doutait bien mais nous avions quand même l'intention de nous lever vers 8h pour voir ce qui l'en était. Comme la majorité des gens de l'auberge, on restera bien au chaud toute la journée. Seul alex sortira pour aller réserver notre billet de bus retour (demain c'est le premier mai, tout sera fermé) et trouver de quoi se consoler (une bonne pâtisserie). On passe la journée à écrire, jouer et essayer de planifier notre itinéraire pour les deux mois à venir. ce n'est pas facile. On échange un peu avec les hôtes de la guesthouse. Finalement, cette journée de pluie passera plus vite que nous le pensions. On nous promet du beau temps pour après demain, on a bien envie de patienter jusque là, on espère juste ne pas être trop déçu. Il pleut toujours lorsque nous allons nous coucher, cela ne nous rassure pas vraiment pour demain.

Jour 211 : balade à El chaltèn

Il pleut toujours à notre réveil, ça n'a pas cessé de la nuit. On commence un peu à déprimer et on se demande si l'on a fait le bon choix. On se voit contraint de nouveau à rester à la guesthouse une journée de plus et même si hier cela a été agréable, on n'a pas trop envie de recommencer. On passe la matinée dans le salon à attendre une accalmie. On y rencontre une famille en tour du monde, ce qui nous permet de parler de nos expériences et d'oublier un peu le temps qu'il fait. Finalement, après le déjeuner, la pluie s'arrête (après 40h non stop) et nous décidons de sortir. On nous conseille une petite ballade de 7kms aller-retour vers une jolie cascade. Il n'y a pas de point de vue formidable sur les montagnes mais de toute façon, ces dernières sont invisibles. On est donc partant même si le temps est incertain. On longe tout d'abord la route (où aucune voiture ne passe) puis un petit sentier au travers de la foret qui nous mène à la cascade. La foret est magnifique en cette saison, ici c'est l'autonme. Cette petite rando nous permet de respirer un peu et en fin d'après midi, on aperçoit même le soleil, cela nous redonne un peu d'espoir : demain il est censé faire beau et on a attendu cela pendant deux jours, alors on croise les doigts pour que le ciel continue de s'éclaircir. On rentre à la guesthouse content de cette ballade. Rapidement, notre petite famille de « tourmondiste » nous rejoint. On passera quelques heures à parler avant de se mettre à table pour le dîner. On finira la soirée dans notre chambre sous les couettes : et oui ça n'arrive qu'à nous mais après la coupure d'electricité de la veille, c'est le gaz qui fait des siennes. Et qui dit pas de gaz dit pas de gaziniere (on a mangé des sandwichs) et pas de chauffage. Heureusement, après quelques heures tout est à nouveau en état de marche. On s'endort en faisant une seule prière : demain on veut un grand soleil (ou du moins pas de pluie).

Jour 212 : la récompense de notre attente : le fitz roy

Notre voeu fut exaucé !Il n'a pas plu de toute la nuit et lorsque nous nous levons, il y a un beau ciel étoilé. Ca y est, on va enfin pouvoir la faire cette rando pour laquelle on est venue. Ce n'est pas encore gagné mais c'est quand mieux que les autres jours. On se dépêche de se préparer car si on veut voir le majestueux fitz Roy, il vaut mieux partir de bonne heure avant que les nuages ne reviennent. A 8h45, on est en route alors qu'il fait à peine jour. Il nous faut 15 min à partir de l'auberge pour rejoindre le début du sentier. On a ensuite une heure de bonne montée ponctuée de marches et de rochers. Pendant toute la montée, on surplombe la vallée que l'on a découvert la veille (avec les montagnes en plus) c'est sublime. Le soleil commence à pointer le bout de son nez, on se dépêche donc de grimper car on vaudrait bien voir le fitz roy éclairé par les rayons du soleil. La grimpette n'est pas facile et heureusement qu'au bout de 45 min, on commence à apercevoir le sommet du Fitz roy et de ses compagnons. Cela nous motive pour continuer encore un peu plus vite. Comme les nuages sont partis, la nuit a été fraîche et ce matin, on se les gèle un peu malgré l'effort. Au bout d'1h30, on arrive à proximité du mirador. On croise 2 jeunes qui en reviennent, ils nous disent que c'est incroyable. On file donc à toute allure pour voir cela. Et bien la seule chose que nous puissions dire, c'est « fabuleux ». Quelle chance, on a de pouvoir voir cela (même si il nous a fallut attendre deux jours). On restera au point de vue plusieurs minutes avant de pouvoir en partir. On prend ensuite la direction de la lagune capri qui se niche au pied du massif montagneux. Le fitz roy est un peu comme le kilimanjaro au Kenya, il a un pouvoir attractif : je n'arrive pas à le lâcher du regard. Pourtant, il nous faut être assez attentif lorsque nous marchons car le sentier est plein de verglas et de mini marres gelées. A la lagune, on se fait un petit déjeuner puis nous repartons pour une bonne heure de marche à un autre point de vu. C'est un peu long mais cela en vaut vraiment la peine. Nous ne ferons pas la dernière partie de la randonnée jugée trop dangereuse en cette saison. C'est dommage car on y aurait vu une belle lagune bleue turquoise au pied du fitz roy (dans un sens cela nous arrange car la montée était vraiment raide pour y parvenir). Au bout donc de trois heures de marche environ, on s'arrête pour pique-niquer (à mettre dans notre top 10 des meilleurs endroits au monde pour pique-niquer) puis nous faisons demi-tour, il est hors de question de louper notre bus pour el calafate. On mettra à peu près le même temps pour redescendre, la fatigue en plus. Finalement, arrivés en bas, on se rend compte que nous venons de faire plus de 19kms dans la journée, C'est un petit exploit pour nous qui n'avions jamais fait cela. On est fatigué mais tellement heureux d'avoir pu contempler la chaîne montagneuse qui entoure El chalten. Ca en valait vraiment la peine. Avant de rentrer à l'auberge, on trouve encore la force d'aller jusqu'au centre ville pour se trouver de quoi grignoter avant notre arrivée tardive à el calafate. Vers 17h30, on part à la station de bus. Le bus est bondé (tout le monde est resté dans l'espoir de voir le fitz roy aujourd'hui) et quelques passagers sont même refusés. Le retour se fait dans le silence, tout le monde sans exception dort. On arrivera finalement très rapidement (moins de 2h45 contre 3h30 à l'aller) à el calafate. On prend le temps de réserver notre bus pour Puerto natales puis on rejoint notre guesthouse à 200m de là. On se prépare rapidement une purée-jambon avant de s'écrouler dans nos lits. La journée fut longue mais au combien spectaculaire.

 

Jour 213 : journée repos à El calafate

Lorsque le réveil sonne, Alex me demande si il pleut toujours : ce n'est pas bon signe pour notre excursion d'aujourd'hui. Comme il ne pleut pas et que le ciel semble dégagé, on se dépêche de se préparer pour aller à la gare routière réserver deux places dans le bus en direction du perito moreno. A peine sortis de notre guesthouse, on se rend compte que le temps n'est pas si bien que ça : il y a de gros nuages en  direction du glacier. On hésite longuement car l'entrée au site est chère et si il pleut il n'y a qu'un bus retour en fin d'après midi. Finalement, on décide de ne pas y aller. On se console en se disant qu'on la déjà vu et que c'est déjà pas si mal. Au lieu de rentrer directement à l'auberge, on part faire quelques courses. On rentre juste à temps car une forte pluie s'abat sur El calafate. On reste au chaud dans notre chambre puis vers 12h, lorsque le sommeil apparaît, on tente une deuxième sortie en ville dans l'espoir de trouver un magasin informatique (on a un problème avec l'ordi depuis un mois déjà) et d'acheter le drapeau de l'argentine (c'est notre dernier jour ici). On ne trouvera que notre drapeau et malheureusement aucun magasin d'electronique pour nous aider. On rentre à l'hôtel pour manger et mettre le site à jour. On passera également du temps à chercher des hôtels pour nos prochaines destinations, ce n'est pas évident car le budget hébergement du chili est vraiment élevé. Ce n'est que vers 22h, que nous trouvons notre hôtel pour la nuit de demain. Après dîner, on se couche assez vite. On regarde une dernière fois nos mails pour confirmer notre hébergement de demain puis je m'endors rapidement tandis qu'alex lit ses mangas sur l'ordi.